La gagnante de cette récompense très jalousée vient d’être présentée : c’est la toute nouvelle Renault Talisman, la berline haut de gamme de Renault.
Rupture avec les extravagances
Le fait de se séparer de certaines abondances stylistiques produit parfois du bonheur. La grande Vel Satis, un type de monolithe de tôle assez bizarre avait plus offusqué qu’attiré. Ensuite, l’ultra communale Latitude avait créé la déception. Avec la Talisman, Renault semble avoir choisi la bonne recette à savoir: celle du juste milieu. Sans dévoiler une originalité abondante, la Talisman reprend toute seule l’ensemble des codes qui plaisent dans sa catégorie de berline statutaire et « installée ». Affichant plus de largesse et moins de hauteur, elle semble collée au bitume. Son profil doté de courbes douces s’orne de quelques détails gratifiants, comme cette griffe chromée placée en arrière des roues avant.
La calandre très agrandie avec le logo de la marque aux proportions importunes est fermement travaillée, avec l’apport de quelques traits étincelants habilement étudiés.
À l’arrière, les feux exceptionnellement allongés qui donnent vers le logo raffermissent l’horizontalité et offrent une assise consistante à la voiture. Dans l’histoire, la grande Renault ne porte plus le célèbre hayon, qui était SA signature depuis la Renault 16 lancée 50 ans avant.
Un pari réussi par le nouveau directeur du design
Mais c’est une garantie de meilleure réussite ; car, dans cette classe où on ne joue pas avec l’image, le profil classique demeure La clé du succès, principalement à l’exportation. Ce qui est important, c’est que cette grande Renault a fini par trouver un style bien modéré entre trop d’abondance et trop de simplicité. Le directeur du design chez Renault, le Néerlandais Laurens Van den Acker est en train de réussir son pari : donner à toute la dernière gamme de Renault une personnalité et une force visible qui, lui manquait cruellement.