En France, Facebook n’a pas déclaré la totalité de ses revenus en 2015

Facebook n’a pas déclaré ses revenus réels. Raison pour laquelle, le groupe n’a payé qu’un impôt sur les sociétés insignifiant.

En fait, en 2015, la filiale de Facebook en France n’a déclaré que 21,4 millions d’euros de revenus et un résultat courant avant impôts de 1,9 million d’euros. En résultat, Facebook a payé un impôt sur les bénéfices de 543 595 euros seulement.

Vous l’aurez compris, ces montants ne sont en porte à faux avec les chiffres réels réalisés par l’entreprise de Mark Zuckerberg en France qui commercialise des espaces publicitaires très attractifs pour les annonceurs.

Selon les chiffres de Mediamétrie-netRatings, 25,8 millions de Français ont au moins visité Facebook tous les jours en 2015.

En fait, quand on sait qu’en 2015 Facebook a touché 12,2 euros par visiteur on peut dire que les revenus annuels de la filiale du réseau social en France sont de 315 millions d’euros, un montant qui est quinze fois supérieur au chiffre d’affaires que l’entreprise a déclaré.

Si au niveau mondial, l’entreprise présente un taux de marge avant impôts de 34,5%. Sa succursale en France, doit présenter un taux supérieur à celui-ci, comme le dirigeant, Laurent Solly, qui dirige l’Enterprise depuis 2013, vient d’être nommé directeur de Facebook Europe sud. En ajoutant ces marges aux revenus de Facebook en France, on peut estimer à 109 millions d’euros ses bénéfices. Sur cette base, on peut estimer à 36 millions d’euros le montant de l’impôt sur les sociétés qui devrait en principe être payé par l’entreprise.

En fait, Facebook paie moins d’impôts et présente des revenus insignifiants en France, parce que toutes les recettes seraient recouvrées par d’autres succursales basées à l’étranger surtout en Irlande. On peut d’ailleurs le lire clairement car quand un annonceur acquiert des espaces publicitaires, une facture lui est envoyée avec la mention qui lui indique son paiement est touché par la société Facebook Ireland Limited, installée à Dublin, un pays où le taux d’IS est uniquement fixé à 12,5%. Une opportunité très prisée par de nombreuses multinationales américaines.

A cette attaque, la représentation du réseau social en France a indiqué via Capital que « Facebook pays l’ensemble de ses impôts comme le demande la loi dans tous les pays où il opère ».